Histoire et patrimoine

 

De la fin de la période néolithique furent retrouvées deux haches polies à Tour (et trois à Mont) qui se trouvent actuellement au musée archéologique de Blois. Cette région qui était si marécageuse n’a pas été habitable avant la fin de cette période.

En Sologne il a été noté plus de 200 tumulus qui doivent dater de l’âge de fer, époque celtique ou gauloise. Une vingtaine est située dans la forêt de Boulogne. Il est attribué à l’époque gauloise la construction des étangs qui assuraient la nourriture des habitants de la Sologne et l’assainissement du pays. Ils contribuaient à la défense. Un certain nombre de mottes et plusieurs oppidums étaient protégés par des étangs comme l’enceinte de la Cave à Tour-en-Sologne.

Lieu de passage archaïque, ce village fut construit en bordure de voies gallo-romaines dont il reste quelques rudiments. Les voies fluviales avaient une importance au temps des gaulois avec leurs bateaux à rames et à fonds presque plats. Sur notre commune deux ponts enjambaient le Beuvron ; le premier toujours debout fut construit par les romains : il s’agit du pont d’Arian et de son muret qui allait du carrefour d’Arian jusqu’à celui de Villesavin. Il devait son nom à l’empereur Adrien qui y passa lors d’une de ses expéditions en Gaule. Le deuxième pont n’existe plus, il se trouvait non loin de la Folletière, au lieu dit « les ponts neufs » pour aboutir près du cimetière et rejoindre le chemin des Ogonnières.

A l’emplacement de l’une des tours, fut construite au XIIème siècle l’église dédiée à Saint-Etienne et son presbytère. Une bulle de 1144 du pape Célestin II nous montre que l’église dépendait de l’abbaye de Pont-Levoy.

Avec sa fontaine gallo-romaine et son moulin du XIIème siècle, la Folletière devait être au temps des romains un hameau sans doute détruit par l’invasion des barbares. On y a retrouvé des débris de pierres, briques, tuiles et un sarcophage en pierre vraisemblablement mérovingien.

Comme beaucoup de villages au moyen âge, Tour-en-Sologne avait un prieuré « Notre Dame de Boulogne » qui, comme son nom l’indique, se situait dans la forêt de Boulogne, loin des pillages (consulter le site http://www.archeoforet.org). Il avait été installé en 1163 par Thibault V, Comte de Blois sur un domaine appartenant au chapitre de Saint-Aignan d’Orléans qui au VIIIème siècle leur avait été donné par Charlemagne en remerciement.

La ferme de la Chaise et le moulin de Baignoux appartenaient aux moines du prieuré de Chouzy sur des terres données par Hue de Chatillon, Comte de Blois vers 1299.

Villesavin est une des plus anciennes seigneuries du blaisois. Mentionnée en vente consentie au profit du Comte de Blois, Guy de Chatillon, premier du nom, en 1315. On retrouve sa trace en 1515 où Hubert le Chat, écuyer du seigneur de Ruye en hérite de sa mère. En 1527, la terre de Villesavin appartenait à Jean Breton, secrétaire du Roi et des finances. Il avait suivi François 1er en Italie, ou il perdit la liberté à Pavie en essayant de défendre celle du roi. De retour, Jean Breton, administrateur du comté de Blois, fut chargé du paiement des travaux de Chambord, et il se décida à faire construire le château pendant les importants travaux. Le seigneur de Villesavin était en relation continuelle avec cette armée d’artistes en tout genre appelés à la décoration de la nouvelle demeure royale.

La légende orale de ce pays voudrait nous faire comprendre qu’une pierre tombale situé à l’entrée du parc du château serait la dernière demeure d’un officier russe de l’époque Napoléonienne prisonnier sur parole et enterré avec toute l’amitié du cœur de la châtelaine de Villesavin qui avait en tout honneur, la garde de la vie et de la mort de ce grand seigneur.

Ci-dessous reconstituée, la liste des maires successifs avec les dates d’exercice de leurs fonctions de 1er magistrat …

Vous trouverez ci-contre l’historique du monument aux morts ainsi que la liste des morts pour la France de notre commune et leur histoire.

Nous remercions vivement M. Denis ENTERS pour ses recherches.

Le nom latin de Tour-en-Sologne est TURMA qui signifie « détachement de cavalerie ». Tour, humble bourg situé sur le Beuvron, a donc pour origine un petit poste militaire avancé chargé de surveiller la région (charte de Charlemagne en faveur de l’abbaye de Saint-Aignan-d’Orléans datée de 800 environ qui possédait des terres à Tour).

Selon d’autres sources, le nom de Tour ne peut avoir été donné au bourg que par sa motte qui contenait vraisemblablement une tour, et cette tour ne pouvait être mieux placée que sur l’éminence où se trouve l’enceinte de l’église. Jusqu’à la création de l’évêché de Blois sous le règne de Louis XIV (1697), Tour fut une paroisse du diocèse de Chartres, archidiaconé de Blois.

Les armoiries de Tour-en-Sologne se blasonnent ainsi : de sinople au chevron d’or accompagné en pointe d’une tour du même, au chef cousu de gueules chargé de trois besants d’or.

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